Une économie circulaire est un système économique visant à minimiser le gaspillage et à tirer le meilleur parti des ressources. Dans un système circulaire, la consommation de matière première, les déchets, les émissions et les fuites d’énergie sont réduits au minimum en rétrécissant les circuits énergétiques et matériels grâce à la conception durable (ou écoconception), la maintenance, la réparation, la réutilisation, la remise à neuf et le recyclage. Cette approche régénérative est différente du modèle traditionnel de production « extraire, fabriquer, utiliser et jeter », qui est une économie linéaire.

La réutilisation est l’action ou la pratique d’utiliser à nouveau quelque chose, que ce soit pour son usage original (réutilisation conventionnelle) ou pour remplir une fonction différente (revalorisation). Elle permet de prolonger la durée de vie utile des produits par la réparation, la remise à neuf, la vente ou l’achat de produits reconditionnés, et le don d’équipements de seconde main.

Le réemploi désigne « toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus » (article L. 541-1-1 du code de l’environnement).

Il s’agit de l’opération à travers laquelle un EEE est cédé par son détenteur initial (vente ou don) à un tiers qui le remettra sur le marché pour lui donner une seconde vie. Le réemploi est une composante de prévention et non un mode de traitement de déchet : en effet, l’équipement conserve son statut de produit. Lorsqu’un équipement n’est plus utile à son détenteur initial, celui-ci peut s’en séparer en le remettant à un acteur du marché de l’occasion, à un autre utilisateur, à un fournisseur dans le cadre d’un échange standard ou encore à des associations ou ONG.

La réparation désigne l’opération par laquelle le propriétaire d’un bien / un prestataire de maintenance ou un reconditionneur remet en fonction un équipement. Elle peut s’accompagner ou non d’un changement de propriétaire. La réparation permet d’allonger la durée de vie d’un produit grâce à une intervention technique et/ou au changement de certaines pièces. La réparabilité est la capacité d’un produit à être réparé.

Recyclage : Le recyclage consiste à décomposer les produits usagés pour en faire des matières premières destinées à la fabrication de nouveaux produits. Le recyclage constitue à la fois un procédé de traitement des déchets et un moyen de production de ressources, on parle de valorisation matière. Il se situe en troisième position après la prévention et la réutilisation dans la fin de vie des produits. Dans le cadre d’une gestion durable des ressources, l’enjeu est de conserver au maximum les qualités intrinsèques des matériaux et leurs propriétés “nobles” afin d’en augmenter le nombre de cycles de vie.

Déchets : Incinérés, enfouis ou déversées en mer, les déchets sont une source de pollution dramatique pour la diversité biologique et la santé humaine. Un déchet est un objet altéré ou arrivé en fin de vie qui n’a plus d’utilité et surtout qui ne fonctionne plus. Avant de considérer un objet comme déchet, il est préférable de le tester et le réparer pour tenter de lui donner une deuxième vie. Il convient distinguer le déchet d’un objet dit « obsolète ». 

DEEE : Déchets d’équipements électroniques et électriques.

 Avec une croissance annuelle de plus de 5 %, les DEEE représentent le flux de déchet qui augmente le plus dans le monde. Chaque année, ce sont près de 50 millions de tonnes de déchets électriques et électronique (DEEE) qui sont produits dans le monde, soit l’équivalent en volume de 4 500 tours Eiffel. La prévention et la réduction de ces déchets sont ainsi devenues une priorité et l’allongement de la durée de vie des équipements électroniques grâce à la réparation, la réutilisation et le reconditionnement en constitue une solution.

Obsolescence : A l’inverse d’un déchet, un produit obsolète fonctionne. Cependant, il n’est plus utilisé pour des raisons :

*Techniques : du fait de mise à jours, le hardware (équipement) n’est plus compatible avec le « software » (logiciel qui permet son utilisation)

* Psychologiques : phénomènes de mode et mise sur le marché de nouveaux produits plus attrayants

* Indirectes : processus de fabrication et design entravant son démantèlement et sa réparation

* Intentionnelles de la part des constructeurs : c’est l’obsolescence programmée.

Obsolescence programmée : L’obsolescence programmée se définie comme l’ensemble des techniques par lesquelles un producteur vise délibérément à réduire la durée de vie d’un produit afin d’en augmenter son taux de remplacement. Cette pratique pousse à la surconsommation de produits neufs et entraine une pression sur les ressources naturelles ainsi qu’une surproduction de déchets électroniques.